lundi 19 février 2018

Joyeux anniversaire Diane !

Ma pucinette jolie, ma grande fille chérie.

Te voilà soufflant 9 bougies. J’ai oublié qu’un jour tu avais été petite. Tu es grande, grande, grande… Tes chevilles dépassent de tes pantalons, les nœuds de lacets n’ont plus de secret pour toi, et tu attaches seule tes boucles d’oreilles. Ton sourire est immense, édenté et immense, baromètre de nos journées. Tes yeux sont magnifiques, bleus ou gris ou verts mais magnifiques, phares de nos vies. Tu dévore plus que tu ne lis, des mangas de ton papa aux J’aime Lire de Mamaguéna. Tu glousses devant les histoires de fesses du Petit Spirou mais tu n’as invité que des filles à ton anniversaire. Sauf Louis. Mais Louis tu étais obligée, il avait commencé par t’inviter. Et puis lui aussi, il adore Harry Potter, même qu’à cause de cette passion commune tu étais tombée amoureuse de lui, un peu, avant, quand les garçons n’étaient pas si bêtes. Tu écris, phonétique mais poétique, tout ce qui te passe par la tête. Tu répertories les blagues les plus chouettes dans un grand cahier home made, après les avoir testées sur tes cobayes préférés. Tu dessines, des pages et des pages, ton coup de crayon s’affine, tu es plus artiste que tu ne l’imagines. Tu collectionnes les bonnes notes, les cartes pokémon, et les légos ninjago. Tu es la grande sœur du plus chanceux des petits frères, toujours prête à lui lire une histoire, lui construire une cabane, lui renvoyer la balle. Tu as demandé un rumicube à Noël et te casses les dents sur ses faces colorées pendant les toujours trop longues récrées. Tu as toujours quelque chose à dire, toujours un peu trop vite ; tu as toujours quelque chose à répondre, toujours un peu énervant. Tu t’es bien habituée à cette nouvelle école, heureuse dans ton petit groupe de CE2 au milieu des CM1. Tu affirmes que tu n’aimes pas le français mais que tu es la meilleure de ta classe en maths, d’ailleurs c’est décidé, plus tard tu auras un bac scientifique. Tu es scolaire, même si tu oublies souvent tes affaires, même si tu n’aimes rien tant qu’être dispensée de devoirs. Tu continues l’escrime, et l’année prochaine tu veux reprendre le théâtre. Tu aimes l’escalade et grimpe les plus hauts murs. Tu as toujours du mal à t’endormir, t’enivrant d’histoires inventées qui te tiennent éveillée. Tu as toujours du mal à te lever, traînant sous la couette, encore un peu, encore un peu, encore un peu. Tu fais mon bonheur avec tes expressions désuètes, tes tournures d’adulte et ton regard d’enfant. Tu continues de poser 1000 questions, c’est quoi l’amour, pourquoi j’existe, qu’est-ce qui se passera si je meurs avant mon heure. Tu te tortures quelques minutes puis racontes une histoire de Toto, ris de ton rire immense et retournes, sereine, te plonger dans tes livres ou ta caisse de légo. Tu n’es pas la plus adroite des enfants, cours derrière la balle et peste de l’avoir, encore, ratée. Mais tu es toujours partante pour sortir, courir, glisser, faire du vélo ou te balancer. Tu nous aimes d’un amour inconditionnel, total, exclusif, tu nous aimes tant que c’en est presque douloureux. Ton regard brille un peu trop, tu t’accroches à nous comme à des bouées de sauvetage, et puis tu soupires, si complètement submergée par ce sentiment. Et moi je n’ai qu’une peur : qu’un jour tu m’aimes moins.

Pondérée et excessive, patiente et râleuse, gourmande et chipoteuse, si parfaitement toi, rien à changer, rien à jeter. Sans toi rien n’aurait la même saveur, ni la même couleur.

Voilà 9 ans que tu as retourné nos vies.

Bon anniversaire ma princesse d’amour, ton père et moi t’embrassons comme nous t’aimons.







dimanche 2 juillet 2017

Mini-judoka

Thomas, son kimono trop grand et sa ceinture blanche toute neuve, ont affronté leur premier tournoi de judo.


Diane collectionne les médailles (en plastique), et Thomas, avec ses deux pin’s de ski, a du mal à rivaliser. Toute l’année, il a attendu l’occasion d’agrandir sa vitrine personnelle. Enfin, enfin, il a reçu la convocation tant attendue à son premier tournoi de judo, jeudi 25 mai.

Son père n’a pas pu assister à l’évènement. Alors, un peu par hasard, un peu pour compenser, mes deux frères sont venus passer la journée avec nous et ont apporté la dose de testostérone qui peut-être aurait manqué.

Ce jeudi matin, nous nous sommes donc tous rendus au gymnase qui accueillait le tournoi. A 10h30, heure de la pesée, une cinquantaine de mini-judokas aux ceintures blanches ou jaunes piaffait d’impatience derrière les portes d’entrée. Les mâchoires de Thomas se sont serrées, mais il s’est détendu en reconnaissant Margot, sa coach préférée, celle qu’il trouve si jolie « quand elle a son rouge à lèvre marron ». Nice organisait la rencontre, Thomas jouait donc à domicile face à des sportifs venus de Cannes, Toulon, et ailleurs.

J’ai installé Diane et sa console dans les gradins avec pour consigne de ne pas bouger un cil, et j’ai suivi Thomas jusqu’à la salle d’échauffement. Celle-ci portait bien son nom, parce qu’au bout de deux secondes et demi, les héros du jour étaient trempés, rouges de chaleur ou blanc d’inquiétude. Le mien relevait de ce second camaïeu, aussi j’ai affiché mon sourire le plus calme et confiant, et je me suis collée à une vitre basse pour qu’il puisse toujours me voir, sourde aux protestations de mes lombaires.

Peu à peu, les enfants étaient appelés par groupe de 5. A chaque passage d’un coach, Thomas palissait un peu plus et mon estomac se serrait. Il aurait suffit d’un mot de sa part, d’un tremblement de menton pour que je l’arrache de là et qu’on s’enfuit en courant. Mais le bonhomme n’a pas la larme facile, et puis la promesse de la médaille, une médaille pour de vrai, une médaille comme Diane, occupait tout son esprit.

Enfin, Thomas W. était appelé. En ma qualité de maman 2012, j’ai eu le droit de suivre son petit groupe et de m’installer au bord du tatami pour assister de près au premier combat.


Et qu’il fut rude, ce combat, qu’il fut rude….


Mettons fin au suspens immédiatement, Thomas a perdu. Le petit blondinet était trop fort. Et peut-être un peu trop motivé par son paternel qui hurlait en russe (et dans mon oreille droite) des conseils que je pourrais traduire par « Tue-le ! Tue-le !! » Sont fous ces judokas…
A ma gauche, c’était Margot qui, délaissant son rôle de juge, criait à Thomas de judicieux conseils : « Fais des prises ! Comme à l’entraînement, fais des prises ! ». Mon fils, un peu surpris, un peu secoué, ouvrait de grands yeux ronds, et moi je m’accrochais à mon téléphone-caméra comme une naufragée à sa bouée. Sont com-plè-te-ment fous, ces judokas…

Le match a duré une éternité, je dirai au moins 3 minutes. Thomas et moi, on a trouvé que c’était très, très, très long, trois minutes. Aussi, quand enfin ça s’est terminé, mon orgueilleux était si soulagé qu’il n’a même pas songé à s’émouvoir de sa défaite.

Je l’ai, bien sûr, chaudement félicité. Je lui ai dit qu’il avait été formidable, ce qui n’était que la plus stricte vérité. Et Thomas… Et ben Thomas était vachement content. Tout prêt à recommencer. Rassurée par son sourire, je suis donc remontée dans les gradins d’où j’ai assisté à ses deux combats suivants.
Tous victorieux.

C’est comme si un blocage avait cédé, comme s’il s’était soudain détendu, souvenu du pourquoi il était là et de comment on faisait. Et que je te fais une prise Sodé, et que je t’accroche, et que je te tire, et que je te coince sous ma prise voiture, voilà, comme Margot elle dit et comme je sais si bien faire. J’avais presque envie de tirer la langue au papa russe. Presque

Il s’est débrouillé comme un chef et a fini second de son groupe. HEU-REUX.

Je suis redescendue en courant pour filmer la remise des médailles. Sa Margot l’a longuement félicité, « l’assiduité et le travail a payé », elle a dit. Mais lui n’avait dieu que pour sa récompense argentée.


Un peu plus tard, à la plage, allongé sur une serviette de plage, la tête sur mon nombril et la bouche pleine de pastèque, il m’a dit qu’il était bien content de sa médaille, mais il s’est quand même assuré que ça y est, c’était fini les combats, il allait pouvoir retrouver son « vrai judo », le judo des jeux, dans le petit dojo du quartier, avec ses copains plus petits et plus gentils.
« Et l’année prochaine ? » j’ai dit.

Il a rigolé. Lui et sa ceinture désormais blanche et jaune hésitent à essayer un nouvel art martial. Heureusement, ils ont devant eux deux longs mois d’été pour décider.



Pyjama Cars et médaille argentée, la pointe de l'élégance selon Thomas.

lundi 12 juin 2017

Thomas, 5 ans

Pour la fête des mères, Thomas m’a offert un miroir en cœur. Parce que je suis « la plus belle des mamans », que j’ai la peau « tout’douce pour les câlins », et que je sens « trop bon le matin pour aller au travail ».

Ce petit bout d’homme a tout compris à la vie.

Il m’arrose donc de compliments, et parvient, sans surprise, presque toujours à ses fins avec moi : je lui cuisine ses coquillettes au ketchup, je m’astreints à de longues minutes de roulage de petit train, je lis 1000 fois l’histoire de Vermillon parce que c’est sa préférée, même si en vrai je ne peux plus la voir en peinture, cette petite souris jardinière.

Note, il n’y a pas grand monde qui résiste à ses mots doux et têtus.

Il y en a qui essayent, c’est vrai. Sa maîtresse le gronde parfois, mais elle assure qu’il est tellement tendre, et gentil, et consciencieux, que c’est un crève-cœur de devoir le punir. Diane ferme sa porte à double tour ou tente, vainement, de lui proposer la lecture d’un manga à la place d’une course de petites voitures. Son père fait la grosse voix à 6h du matin pour l’obliger à rester dans son lit encore une heure, alors qu’Œdipe et moi on était déjà tout prêt à lui ouvrir nos draps. Les Hommes de sa vie crient grâce après 15 minutes de lutte (et de bosses et de bleus) et essaient de le tenir à distance respectable de leurs épaules/ventres/jambes. Et puis ses copains d’école, non vraiment, ne veulent pas de ses câlins. Ca surprend toujours un peu Thomas, qu’on n’aime pas les câlins. C’est difficilement imaginable pour lui qui rêve d’un canapé une place pour pouvoir regarder ses dessins-animés littéralement écrasés entre ses parents. Mais bon, il le sait, il l’a compris, non c’est non, et il est absolument interdit d’imposer des bisous.

Sauf à sa mère, mais sa mère c’est pas pareil, elle lui dit toujours oui.


Thomas a eu 5 ans. C’est remarquablement banal, m’enfin c’est quand même drôlement grand, 5 ans. Il a d’ailleurs bien conscience de l’importance de ce chiffre rond qui mériterait un lit de grand. Parce que, tu comprends, s’il descend son oreiller au milieu du matelas, ses pieds dépassent. Si ça c’est pas la preuve qu’il a grandi…
Il avait hâte de souffler ses bougies. Une fois avec la famille, autour de la piscine de Papy Jacques, une fois avec les copains, et une fois à l’école.
Cette année, il a invité 2 copains et 1 copine. Il aurait voulu plus, mais il a quand même aimé ouvrir son univers, sa chambre, sa terrasse, son circuit de train, son baby-foot, à ses amis. Et puis son père a pu être là. Ça tombait bien, c’est le roi des chaises musicales.

Par contre, il n’avait pas demandé de jouets, il nous a donc fallu improviser. Du vrombissant bien sûr, mais aussi des jeux de société et des puzzles. Notre mécano aime faire marcher ses méninges et continue de nous épater par son sens implacable de la logique.
Bon, il est toujours aussi mauvais joueur et peste comme 3 cochons lorsqu’il perd. Mais il apprend à serrer la main, bon gré mal gré, au vainqueur, et à retenir les larmes de frustration qui menacent de déborder.

Ce qu’il préfère, c’est quand même de jouer contre moi, parce que je le laisse presque toujours gagner.
Nicolas trouve que ce n’est pas lui rendre service, et puis que ses victoires ont moins de saveur face à moi. Mais je persiste à penser que lui montrer l’exemple d’une défaite sereine et assumée est au moins aussi utile que lui imposer un échec.

Et toc.


De toute façon, la vie se charge déjà de lui faire goûter aux ratés, aux imprévus, aux pas-de-bol mais c’est comme ça. Il les affronte avec un certain stoïcisme, du moment qu’on n’est pas loin. Ce déménagement, par exemple, ne l’inquiète pas vraiment parce qu’il sait, c’est sûr et certain, qu’on déménage avec lui. Et qu’un lit de grand l’attendra dans la nouvelle maison. Oui, Thomas a de la suite dans les idées.

Et puis avant, il y aura la case « vacances ». Il tourne les pages du calendrier jusqu’au grand départ pour la Picardie, le jardin merveilleux de Mamaguéna et les plages immenses de Quend. Il a vaguement compris qu’il irait sans nous mais ne s’en formalise pas. Un mois ou presque à courir après les tracteurs entre sa sœur et ses grands-parents, si c’est pas le bonheur ça y ressemble drôlement.
Il réclame aussi une escapade en camping, avec si possible ses parents, beaucoup de piscines et de toboggans. Petit Poisson n’est pas frileux et n’est jamais aussi heureux que les pieds dans l’eau.



Thomas a eu 5 ans, donc. Et il attend déjà ses 6 ans, pour pouvoir toucher à la console de sa sœur et inviter un copain à une soirée-pyjama. Il voudrait être grand et fort comme un papa, et il trouve le temps bien long à passer.

Et pourtant, pourtant, ce grand a encore beaucoup d’un tout petit.
Le pouce et le doudou. L’odeur chaude et animale. Le besoin impérieux de câlins à toute heure du jour (et du petit matin). Les histoires de Popi, les minis Tralalire, les légos premier âge… Souvent je retrouve dans son profil les courbes du nouveau-né, le petit nez rond, les joues duveteuses, l’oreille ourlée.
Et puis si on lui demande, il dira qu’il aimerait bien retourner dans mon ventre. D’ailleurs, souvent il glisse sa tête sous mon t-shirt et, mort de rire, il me dit : « on dirait que tu me sens bouger, et puis on dirait que je sortirais de ton ventre, et puis tu dirais Ooooh qu’il est mignon !, d’accord ?? »

D’accord. Je l’ai dit, je lui dis toujours oui.



Bon anniversaire mon Grand, mon Petit, le prince de ton papa et mon rien qu’à moi.

Ton père et moi t’embrassons comme nous t’aimons.

photo envoyée par la maîtresse le jour de la fête des mères





vendredi 2 juin 2017

Convers'ation

Par où commencer… ? Par nos pieds, pardi. Nos pieds qui ont quitté le confort sportif de Nike pour l’élégance décontractée de Converse.
On est comme ça, chez nous. On a le pied branché. 

Ce n’est pas clair ? C’est pourtant simple : l’Homme est devenu Calife à la place du Calife. Et crois-moi, c’est un super Calife. Il est Calife depuis le 1er mars et règne sans partage sur un nouveau territoire à étoiles.
Un territoire qui se situe, à la louche, à 230 kilomètres de chez nous. Alors, évidemment, ça suppose quelques adaptations.

Déjà, il ne vit plus à la maison et a posé ses pénates, oreillers à mémoire de forme et consoles dernier cri, chez mes parents.
Chez mes parents, ui ui.

Ne t’étonne pas, mes parents sont HYPER accueillants. HYPER gentils, HYPER attentifs, et surtout, HYPER motivés. Car comme le dit l’adage : on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre. Ou, plus, trivialement, on n’attrape pas Flore et ses canetons sans Nicolas.
Parce que si tu calcules bien, 230 kilomètres ça fait grosso modo Lançon et les terres Bronbron. Là où, à terme, nous déménagerons. (A terme, ça veut dire cet été. Le terme est proche, t’vois, moins qu’une gestation. J’ai tardé à annoncer la nouvelle. A croire que j’ai fait un petit déni. Bref.)


Le voilà donc, mon cher et tendre, à la barre de son nouveau navire la semaine, et les week-end à Nice. Il navigue, plutôt à l’aise, entre des semaines bien chargées à monter puis à tenir sa nouvelle équipe, et des dimanches-lundis chez lui, à profiter de son pré retrouvé. Il vit à 100 à l’heure, l’esprit bien occupé mais heureux de cette nouvelle aventure méritée, de ce défi sans cesse relevé.
Bien sûr, il est un peu triste de quitter Nice et ses anciens vendeurs éplorés. (Note, je les comprends, parce que ça me fait un peu le même effet.) Il laisse son magasin à virgules et beaucoup de lui dans ses rayons multi-couleurs, fleurant bon le plastique neuf et le sportif réjoui. Il part, chargé de cadeaux d’adieu et de mots doux, l’esprit un peu chagrin mais pas trop quand même parce que vois-tu, en vrai, Converse appartient à Nike. Il reste donc en famille, ce qui augure de régulières cousinades américaines.
Le chanceux.


Et mon nombril, dans tout ça ?
D’abord, mon nombril n’a pas à se plaindre, il a dit oui et c’est un peu tard pour regretter.
Ensuite, il a les yeux des enfants rivés sur lui, alors il sert les fesses et affiche un grand sourire serein et sûr de lui. Oui, mon nombril fait tout ça.
N’empêche, ni lui ni les enfants ne sont bêtes, tous ont bien compris ce que signifiait ce nouveau poste pour Nicolas : nous allons quitter Nice.

Quitter Nice, pour mes bébés niçois, ce n’est pas un drame. D’autant qu’il y a la promesse de se rapprocher des grands-parents, de trouver une petite école un peu plus calme que la leur, un paysage sans béton et peut-être, peut-être, un jardin avec un chien.
Diane espère qu’elle pourra aller chez Mamili à vélo et qu’on invitera ses copines niçoises à nous rendre visite. Thomas espère qu’il connaîtra rapidement la couleur de son prochain tablier scolaire et qu’on continuera à prendre le train régulièrement.

Sinon ça va, ils ne sont ni vraiment inquiets, ni trop perturbés par l’absence de leur père.

Bon, bien sûr, les semaines « garderie le matin » et « étude le mercredi » sont parfois un peu longues. Bien sûr, leur mère n’est pas toujours d’une humeur douce et tranquille, ils doivent souvent filer droit et vite pour éviter ses grognements. Bien sûr, il faut grandir vite, s’au-to-no-miser (ça veut dire faire ses lacets tout seul ou, à défaut, ceux de son frère, pendant que leur génitrice court après le cartable, la brosse à dents, son rouge à lèvres ou un porte-clefs), mais dans l’ensemble, ils se débrouillent bien.
Et puis il y a un gros avantage : le dimanche, on rattrape tout ça, à coup de câlins dans le lit parental, de fast-food, de parcs et de trampolines toussensemble.  

En ce qui me concerne, les choses sont un chouïa moins simple. Même si j’adore aussi les dimanches fast-food. Car vois-tu, quitter Nice, ce n’est pas seulement quitter mes copines chéries, mon cours de zumba adoré, mon immennnnnse appartement, et cette ville que je connais absolument par cœur. C’est d’abord et avant tout : quitter mon boulot.

Je l’admets, j’ai souvent râlé contre mon travail. J’ai parfois pesté le dimanche soir et traîné des pieds sur le chemin. Mais en vrai, je l’aime bien, ce job. Il a du sens. J’y suis bien, à l’aise, facile, confortablement installée à un poste que je maîtrise, rassurée par la confiance de ma hiérarchie et motivée par de lointaines mais jolies perspectives d’évolution.
Alors m’en aller…. Enfin, disons que ça ne me serait pas venu à l’idée.

J’ai annoncé mon départ mi-février. Sans pleurer, parce que je suis majeure et vaccinée. Mais leur déception vaguement réprobatrice a fait écho à mes scrupules. Les lâcher maintenant, à 5 mois du 14 juillet ? Et alors que mon grade n’est pas encore validé ?? C’est risqué et ingrat. Alors j’ai négocié un départ à la fin de l’été, après les commémorations, une fois ma principale charge de travail effectuée. Pour ne pas partir comme une voleuse, pour nous laisser à tous le temps de nous retourner. Pour faire traîner en longueur les aurevoirs. Et pour grappiller encore quelques mois de salaires.

Car après, où aller ? Comment vivre, comment retrouver du travail, ce travail dont dépendent maison, jardin, chien, piscine, veau, vache et cochon ?

Alors, j’ai retroussé mes manches et me suis lancée dans la grande aventure de la recherche d’emploi. CV, lettre de motivation, je me suis ruinée en carnets de timbres. Prises de contacts, coups de téléphone, demande de rendez-vous, je me suis prise suffisamment de râteaux pour ouvrir un Castorama. J’ai sonné aux portes de mes grands chefs, j’ai sollicité des soutiens et offert mes services à droite comme à gauche. Littéralement. Pour les uns, je suis trop de droite, justement. Pour les autres, pas assez. Pour Marseille, je suis trop niçoise, moi qui suis née en Picardie et ai grandi dans les Bouches-du-Rhône. Pour un responsable RH que j’ai rencontré, mes boucles d’oreilles sont trop brillantes, et puis je suis trop souriante.

Trop maman, trop jeune, trop diplômée…
Trop marre, quoi. Mais bon, je ne baisse pas les bras, et j’en récolte les tout premiers fruits. Deux entretiens d’embauche à venir. Deux sur un bon milliard (au moins) de démarches, c’est déjà ça. Il n’en suffit que d’un, il paraît. Alors je vais ressortir mon tailleur spécial oral de concours, mon sourire le plus pro et mon brushing le plus impeccable, et on verra bien ce qu’il en sortira.


Et puis j’ai un nouvel atout. Un atout de maître auquel je ne croyais plus mais qui va, grandement, me faciliter la vie : j’ai passé mon permis.
Oui, je sais, il était temps. Mais là, j’étais ultra méga motivée (traduction : ultra méga stressée-paniquée). Car figure-toi qu’à Lançon, il n’y a pas de tramway. Non. Et je ne me voyais pas chercher du travail à vélo. Non non non.

Alors, je me suis retroussée les manches qu’avaient de toute façon pas eu le temps de retomber, et j’ai passé code et conduite. Avec pertes et fracas, hein, parce que c’était pas une partie plaisir et que j’y ai laissé un sacré paquet de plumes d’orgueils. Mais le ridicule ne tuant pas, j’ai survécu, raté mon permis une fois, deux fois, maudit la terre entière, rongé des ongles que je n’avais plus, et réussi la troisième fois. (Le 27 avril 2017. Je note pour ne pas oublier. Après tout, c’est au moins aussi important que la première dent de Diane.)
Pas eu le temps de sortir le champagne du frais que mon amoureux (soulagé aussi) m’offrait une voiture. Très, très mignonne, cette petite voiture. Mais pas très, très obéissante. Il va me falloir encore quelques temps pour l’apprivoiser complètement. Pas grave, du temps, j’en ai encore un peu, et puis malgré tout, tout sera plus simple avec elle.



Et nous voilà donc, les Web-Bronbron, avançant pas à pas sur le chemin de l’aurevoir à Nice. Rien ne sera simple, entre recherche d’emploi, d’appart’, d’entreprises de déménagement, couper l’eau et l’électricité, déposer nos préavis, faire nos comptes et le deuil de cette ville qui m’aura donné 10 belles années, 2 beaux enfants, un joli mariage et mon premier vrai travail.
Mais ce n’est qu’une étape de plus, la Vie vitesse grand V, il y a surement aussi bien, peut-être même mieux, qui nous attend ailleurs. Et au pire, on fait une bonne équipe, tous les 4, de celle qui danse sous les orages.

Et puis c’est sûr, à Nice on reviendra.



Premières plages et (vraies) baignades de l'année.


vendredi 21 avril 2017

Potter Party

Diane a eu 8 ans. Il aurait fallu, pour bien faire, fêter 8 fois l'événement. Mais Thomas ne nous l’aurait jamais pardonné, lui qui trouve, chaque année en février, que le mois de juin est bien long à arriver.
Alors on s’est contenté de 4 fêtes. 4 grands jours. Les parents, la famille agrandie, les précieuses copines, et enfin à l’école avec la maîtresse, même si elle et moi c’est pas toujours ça. 4 jours, et donc autant de gâteaux. 4 jours, mais UN grand thème. Celui choisit il y a 6 mois et que je n’avais pas intérêt à oublier : HARRY POTTER.

Honnêtement, je ne peux pas me plaindre. Le  virus Potter, c’est moi qui lui ai filé. Et puis sur le papier, je trouvais que c’était une formidable idée, ce thème, et que forcément, on allait bien rigoler.


Ah.
Ah.
Ah.



Etape 1 : LES INVITATIONS.

Un mois avant le grand jour, la liste était bouclée. En mèrindigne, j’ai limité à 6 le nombre des invités. En priant très très fort pour qu’il y ait des désistements.
5 copines, un copain, son frère-bien-obligé, et la petite copine du frère-bien-obligé.

Mes deux mains gauches et moi on s’est regardé, un brin paniquées. Et puis on a décidé de commencer par le facile : le texte.

Chère Truc, J’ai le plaisir de t’informer que tu es inscrite à l’école de sorcellerie de Poudlard où Diane fêtera ses huit ans. La gare de King’s Cross étant actuellement en travaux, les épreuves d’admission dans l’une des quatre maisons de Poudlard se dérouleront à Nice, au 9 ruelle Saint Roch.
Seras-tu une Gryffondor, une Poufsouffle, une Serdaigle, ou une… Serpentard ?
Si tu ne crains ni le maître des potions, ni les détraqueurs, rendez-vous samedi 25 février, de 14h à 17h, pour un voyage au pays de Harry Potter.
Tenue de sorcière conseillée. Animaux magiques acceptés. Garage à balai disponible. Sortilège impardonnable INTERDIT ! Réponse attendue par retour de hibou ou par téléphone sur le numéro moldu de la mère de Diane : 06....
Signé : Albus Dumbeldore, Directeur de Poudlard, Président sorcier du Magengot et Manitou de la Confédération internationale des mages et sorciers.

Le texte validé par Diane Docteur ès Potter, j’ai commencé à bidouiller l’invitation sur word à partir d’une image de la carte du maraudeur. Je voulais qu’elle s’ouvre, pour littéralement « entrer » dans l’univers Potteresque. Je voulais aussi une typo typique (à dire 10 fois très vite), pleine d’éclairs et de lunettes, mais suffisamment lisible pour nos lecteurs débutants. Et après moult tentatives, désillusions et cartouches d’encre… tadammm !



Diane a préparé les enveloppes et distribué tout ça avant de partir en vacances de février.
Et tout le monde a dit oui.
Damned.




Etape 2 : LES JEUX, ACCESSOIRES ET RECOMPENSES.

Mon diplôme BAFA et moi on s’est regardé, tout plein d’idées. Suffisait de changer deux-trois détails de nos vieux jeux pour leur donner un coup de neuf à la mode Potter. Ma nièce adorée m’a ensuite filé l’idée du siècle : un site internet américain en 4 lettres qui regorgent d’accessoires à petits prix. J’y ai déniché des baguettes en porte-clefs, des sautoirs retourneurs de temps, des badges de Poudlard et de toutes petites clefs argentées. De quoi offrir de chouettes récompenses et remplir les poches des invités.

Restait la question des baguettes magiques. Les modèles en plastique étant indécemment chers, nous nous sommes remontées les manches et avons fabriqué, à partir de 11 branches de bois et à l’aide de pistolet à colle, de noisettes, de peinture à l’eau et de vernis à bois, 11 baguettes pas dégueu (en vrai j’en revenais pas de les avoir si bien réussies, tellement que je n’avais plus envie de les donner aux nains mais juste de me les garder pour moi toute seule. Heureusement, je suis une adulte responsable.).

Chaque invité a pu repartir avec SA baguette home made. J’te dis pas comme j’étais fière.




Puis, il a fallu fabriquer le choixpeau magique qui désignerait les maisons de nos apprentis sorciers en fonction de leurs réponses à ses questions. Très très moche, mon choixpeau en papier kraft, mais il a fait l’affaire.

Enfin, j’ai préparé le tour de magie que les enfants allaient devoir réussir pour s’assurer que leur baguette leur convenait : une bougie chauffe-plat dans un fond d’eau et recouverte d’un verre. Si la formule inventée est la bonne, la bougie s’éteindra toute seule. (Tour réalisé par des professionnels, ne pas tenter de le reproduire chez soi…) Les minis en sont restés baba et ont regardé leur baguette avec un respect presque inquiet.





Etape 3 : LE BUFFET.

Mon livre de cuisine et moi, on s’est regardés en chien de faïence. Il ne connait pas la recette de la bière au beurre, et moi je ne suis pas sûre de connaître le chemin de ma cuisine. Je lui ai donc refermé le caquet et suis allée me balader… sur internet.

J’y ai découvert une mine fabuleuse et infinie d’idées potteresques. J’ai ainsi pu décorer mon buffet de vifs d’or en chocolat. J’ai fabriqué et collé sur mes bocaux des étiquettes de bonbons de Berty Crochu (ceux qui savent, savent). Et surtout, j’ai commandé des figurines en papier de cuisine pour décorer le fameux gâteau.

Une guirlande de citrouilles, la chouette Edwige en crochet de Mamili, l’épée de Godric Gryffondor, des potions rouge sang et vert grenouille, et enfin le bouquet de baguettes home-made ont facilement complété le tout.

Franchement, ça avait une bonne tête. Je m’attendais presque à voir débarquer Dumbledore. Presque.



Etape 4 : LA DECO MURALE.

Mon pinterest et moi, on s’est regardé en se frottant les mains.

J’avais un temps envisagé de fabriquer la voie 9 ¾. J’avais aussi pensé à une pignata en Détraqueurs. Mais pourquoi se compliquer la vie (d’autant que ce mois de février a été plus mouvementé que prévu et que j’avais, avec mes baguettes, suffisamment bricolé pour la décennie à venir) quand internet te la facilite ??

Grâce à l’imagination débordante des fans de J.K. Rowling, j’ai très, très facilement trouvé des dizaines de pdf très réussis (et gratuits) pour créer un morceau de Pré-au-lard : des pages de la Gazette du Sorcier, la carte d’identité de Rogue, un recueil biologiste sur les œufs de dragons et la transformation des loups-garous, des sorts, des blasons… Le tout épinglé sur un faux mur en brique, et le tour était joué !

J’ai ajouté à l’ensemble des avis de recherche émanant du Ministère de la Magie contre Diane Potter et Thomas Black, ce qui nous a offert l’occasion d’une chouette séance photo.


L’ensemble a tant plu à la principale intéressée que la dernière fête terminée, nous avons tout raccroché dans sa chambre, au dessus de son lit, pour lui assurer des rêves d’aventures et de Quidditch.





Etape 5 : LES GRANDS JOURS.


Les yeux de Diane ont pétillé, son sourire est monté jusqu’au ciel, son rire a dégringolé en cascade, et moi j’ai fondu d’amour pour ma petite sorcière jolie. C’est quand même chouette, d’être toute à elle.






(Et sinon, pour ses 8 ans, Hermignonette a eu une avalanche de cadeaux, et de notre part, un vélo, un nouveau jeu vidéo, et des trous dans les oreilles. Sans pleurer (même si nous, on n'en menait pas larges...).)

vendredi 27 janvier 2017

Elle

Elle s’escrime à l’escrime et rapporte des médailles dorées.

Elle aime passionnément à la folie univers plus univers sa famille. Et son doudou.

Elle s’arrache mes cheveux sur les accords de conjugaison, déclame à toute vitesse ses poésies, lit sans jamais oublier un point d’exclamation et jongle avec les chiffres.

Elle dévore les mangas de son père, ricane quand il y a une main aux fesses et en conclue doctement : "c’est parce qu’ils sont amoureux".

Elle cherche les constellations familiales dans le ciel mais ne repère jamais que la ceinture d’Orion.

Elle s’endort toujours un peu plus tard que son frère, s’inventant dans le noir des histoires dont elle est l’héroïne et qu’elle a du mal à quitter pour le sommeil.

Mais du coup, elle râle tous les matins à l’heure du réveil, pieds et paupières lourds traînés jusqu’au canapé du salon pour y finir leur nuit devant la télé (et une tasse de chocolat "pas trop chaud, mais pas trop froid !").

Elle a une grande amie, 5 ou 6 copines, et pas d’amoureux. Elle trouve très courageux les garçons qui lui avouent leur passion pour ses beaux yeux et elle est bien embêtée chaque fois qu’il lui faut répondre que non, vraiment, ce n’est pas réciproque.

Elle aime compter, réclamer, gagner son argent. Et nous fait mourir de rire avec ses mines d’Arpagon quand elle court après son porte-monnaie.

Elle joue à ses consoles de grande comme une grande mais reprend parfois à Thomas sa tablette de petite fille.

Elle ne le sait pas, mais c’est d’accord, pour son anniversaire elle aura des boucles d’oreille.

Elle brise, casse, étale, s’étale, sans jamais faire attention à ses pieds ni à ses mains, trop occupée par ce que sa bouche et son cerveau ont à nous raconter.

Elle a un sourire immense, des dents légèrement de travers, la peau très douce, et les cheveux électriques.

Elle résiste aux épidémies familiales, désespérant de n’être jamais assez malade pour pouvoir rester, elle aussi, une semaine à la maison.

Par contre, elle a hérité des migraines paternelles qu’elle affronte avec stoïcisme.

Elle préfère les dessins-animés de garçon et se ruine en magazines et paninis Yoka-truc ou Légo-ninja-machin.

Elle est douce et patiente avec les plus petits (même si c’est Thomas-pot-de-colle), et admirative et envieuse avec les plus grands (surtout si c’est le cousin qu’a quand même 15 mois et 15 centimètres de plus).

Elle réfléchit à l’organisation de son anniversaire sur le thème Harry Potter, elle a les yeux plus gros que mon porte-monnaie et une confiance aveugle en mes dons pour les arts plastiques et culinaires (damned).

Elle s’inquiète, de tout et tout le temps, mais donne toujours mieux le change. Et lutte vaillamment contre les flots de larmes qui débordent encore souvent.

Elle adore ses grands-parents, et puis aussi son arrière-grand-mère dont elle redoute avec un peu trop d’expérience dans le domaine le départ.

Elle chouine quand elle n’a pas la fève mais rosit d’émotion si Thomas la choisit pour reine.

Elle aime jouer seule, dans sa chambre aux 1001 livres et aux 1001 légos.

Elle adore le cinéma, entre filles ou en famille, les vieux films sur le canapé ou les tout-neufs sur grand écran, avec une préférence pour les histoires d’amour compliquées ou celles de capes et d’épées (et si il y a les deux, alors là c’est encore mieux).

Elle s’indigne et menace de cafter à son père si elle me voit faire les yeux doux à un acteur de mon cœur. Et elle me rappelle qu’aucun ne sera jamais aussi beau ni aussi talentueux que son géniteur. Pas même DiCaprio. Nonméo.

Elle hésite entre une carrière de star de cinéma, d’astronaute et d’archéologue. Mais je la soupçonne d’avoir une préférence pour le premier choix.

D’ailleurs, elle espère bien nous convaincre d’accepter de l’inscrire à deux activités extrascolaires l’année prochaine, pour pouvoir retourner au théâtre.

Elle laisse une place folle à Thomas-toujours-malade, Monsieur aux câlins-exclusifs et c’est-que-les-garçons-les-meilleurs. Mais en échange, il peine à placer un mot pendant les repas.

Elle est patiente avec nous, face à nos exigences un peu trop lourdes et à nos erreurs de parents un peu trop débutants, toujours prête à oublier nos fâcheries, à quémander notre pardon et à accepter nos excuses.

Elle est câline, affectueuse, profondément gentille, drôle, curieuse, têtue, pas rancunière pour un sou, volontaire, dynamique, courageuse, absolument merveilleuse, la lumière de nos vies, l’âme et le cœur de cette famille.

Elle est ma Diane, mon tout et mon ange, et elle va avoir 8 ans.



lundi 5 décembre 2016

4 ans et demi - fiche technique

Noms : Thomas, Tit’Prince, Tit’Père, Tit’Cœur, Monnamour, Monnange, Cass’bonbons.

Taille : Très grand, mais toujours moins que Diane. Hélas.

Poids : Léger comme une plume quand il s’agit d’embrasser sa mère, lourd comme une pierre à l’heure de la bagarre avec un autre représentant de l’espèce masculine.

Particularités physiologiques : Beau comme un camion, fort comme un Turque, têtu comme une mule.

Autonomie : 13h de veille en moyenne, ne nécessite plus de recharge à la mi-journée, mais finit ses journées sur les rotules.

Consommation : Variées mais abondantes. Une légère préférence pour le sucré, adore les quiches maternelles et les gnocchis paternels, avale sans broncher toute espèce de légumes (sauf la salade), joue les fins gourmets devant les plateaux de fromage, capable de repérer en un coup de dent s’il s’agit de lait de vache, de chèvre ou de brebis.

Imperméabilité : Diurne et nocturne.

Activités quotidienne : L’école et les jeux de courses et de bagarres avec son groupe de terreurs de copains chéris. La TV et ses cartoons préférés (des chiens, des voitures, des avions, et des enfants supers-héros). Son bureau et ses livres de coloriage.

Particulièrement doué pour : Les câlins. La mécanique. Le judo. Décréter qu’il a gagné, même quand de toute évidence il a perdu.

Habitacle : Le salon et son (immense) circuit de train. Sa chambre et ses (milliards de) petites voitures. Le lit parental (et l’oreiller maternel).

Compatible avec le modèle Lyam.


Livré sans ses accessoires (Doudou, Maman, Papa, Diane, Olaf).


4 décembre 2016, ouverture officielle des hostilités noëllesques.

Florilège & Co

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Trentenaire, amoureuse, maman, active. Ne cuisine pas, ne coud pas, ne colorie pas. Bouquine, écrit, court après le temps tout le temps.